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L'architecture du paysage est un art

Dernière mise à jour : 29 janv. 2020

L'architecture paysagère est bien souvent réduite à l'aménagement de jardins. Le terme jardin est lui même réduit à l'expression d'aménagements pour les particuliers.


Il faut savoir que l'aménagement de propriétés de particuliers s'est vulgarisé dans les années 70, ce qui est très récent. Auparavant, l'art du paysage était réservé aux grandes propriétés de richissimes propriétaires, nobles, bourgeois.

A la mise en place des congés payés en 1936, le peuple ayant plus de temps à consacrer à sa propriété, il a eu le réflexe d'utiliser son jardin comme potager nourricier pour la famille. La mémoire des famines et des guerres n'a fait que renforcer la nécessité de rentabilité de la terre.


Avec le développement des loisirs et de la société de consommation, les "jardiniers en herbe" ont commencé à se tourner vers le Paysagiste. Devant cette demande croissante et le peu d’artisan pour y répondre, de nombreux pépiniéristes se sont tournés vers ce créneau. Au début des années 70, il fallait que le jardin soit beau immédiatement, ce qui fait que les densités de plantation étaient sans commune mesure avec le développement des végétaux à long terme. De nos jours, on reprend ces jardins vieillissants ou la nécessité de faire place nette devient urgente. Les modes, les matériaux, les goûts, le temps consacré au jardinage, tout cela à beaucoup évolué en 50 ans. La notion de conception paysagère commence à reprendre ses lettres de noblesse avec une réflexion plus poussée. Le paysage passe de la simple vente et mise en place de matériaux à une notion d'art personnalisé.

Les demandes suivent un effet de mode qu'il est nécessaire de maîtriser afin que les projets ne soient pas identiques.

La remise en question du concepteur est indispensable à chaque nouvelle demande. L'écoute, l'information, le conseil doivent être pertinents au regard de chacun des projets. Le paysagiste doit être à même de conseiller le client non par rapport aux accords commerciaux qu'il a avec ses fournisseurs mais bien en fonction des produits les plus adaptés au projet, aux goûts du maître d'ouvrage.

La notion de durable apparaît depuis peu dans les demandes. L'information étant à la porté de tous, on compare, on visite des sites internet, des salons ou sont exposés de nouveaux produits ou de nouvelles techniques. Le client arrive déjà partiellement informé, il faut alors l'aider à sélectionner le mieux adapté pour lui et trier la désinformation sur laquelle de nombreuses sociétés jouent à court terme et sont, par ce procédé, préjudiciables à notre métier.

Le métier de paysagiste ne consiste plus à savoir aligner parfaitement des thuyas et des dalles 50 x 50 sur un rectangle devant la baie vitrée. Le consommateur veut du rêve, il à envie de la photo de carte postale qu'il a vu sur pinterest ou instagram. En même temps, il veut que son jardin soit unique et facile d'entretien. La notion de jardin à elle aussi changé en passant du jardin nourricier au jardin détente. Ces changements impliquent la nécessité de s'adresser à un concepteur avant de passer par un artisan afin de privilégier la réflexion qui sera apportée au projet et pour que celle-ci soit au plus proche de l'attente du client.



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